Et si l'aide au développement était tueuse du leadership ?

Publié le par Amine Idriss Adoum

Et si l'aide au développement était tueuse du leadership ?

La question m'est venue à l'esprit il y à quelques jours lors d'un débat organisé par Denis Maugenest, prêtre jésuite et acteur sérieux et pragmatique du changement en Afrique. Denis Maugenest demanda à quelques amis de do née leur position sur l'aide au développement à la suite d'un article quelque peu rageur de Venance Konan sur l'aide au développement paru dans un numéro de FratMat en Octobre 2011. Plusieurs amis de Maugenest réagirent positivement à sa demande et partagèrent avec lui leurs visions et positions sur l'aide au développement. J'aurais l'occasion de revenir sur ces différents points de vues que Denis Maugenest résuma dans un beau texte qu'il partagea avec nous tous. À la lecture des positions prises par les amis de Maugenest, j'eus la désagréable sensation que quelque chose d'important manquait. Personne en effet n'a parlé de leadership, de vision, de rêves. Ce constat m'avait d'abord interloqué. Puis je dus me rendre à l'évidence: on parlait d'aide. On ne parlait pas de développement ni de progrès! Le leadership n'y a donc pas sa place. En fait, ni le leadership, ni la volonté de grandir et de construire nos pays n'ont leur places dans les débats sur l'aide. J'appelle la volonté de grandir toutes les initiatives visant à créer des richesses par le travail économique. Cette volonté repose elle même sur de valeurs fortes et une vision positive du monde, portées elles mêmes par un leadership actif, visible et bienveillant. Qui parle de leadership parle de partenariat et plus d'aide. Le leadership tuera l'aide. Celle-ci décide donc de lui faire la peau bien avant.

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